3201
Nouvelle Espèce
Les Hêtres dits "tortillards" sont des arbres exceptionnels par leur port en coupole et leurs troncs et branchages tortueux, tourmentés. Ils sont appelés "Faux de Verzy" (du nom de la localité où ils se trouvent), fau étant le nom médiéval du hêtre. Bien que situés en dehors de notre secteur d'investigation, ils sont présentés ici précisément pour leur caractère exceptionnel (Photos Forêt de Verzy (51), le 30/04/2017)
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Hêtre tortillard - Fagus sylvatica var. tortuosa - 3201
Les Hêtres dits "tortillards" sont des arbres exceptionnels par leur port en coupole et leurs troncs et branchages tortueux, tourmentés. Ils sont appelés "Faux de Verzy" (du nom de la localité où ils se trouvent), fau étant le nom médiéval du hêtre. Bien que situés en dehors de notre secteur d'investigation, ils sont présentés ici précisément pour leur caractère exceptionnel (Photos Forêt de Verzy (51), le 30/04/2017)
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Le Hêtre tortillard est exceptionnel à deux titres :
- Par sa morphologie en coupole, lui donnant un aspect "pleureur", et ses branches et troncs de forme sinueuse et contournée ;
- Par sa rareté, on en connaît environ 1500 exemplaires en France, dont près de 800 dans la seule forêt de Verzy, dans la Montagne de Reims.
Ce phénomène "tortillard" peut affecter également les chênes et les châtaigniers, mais de manière encore moins fréquente. A noter que ces hêtres peu ordinaires côtoient des hêtres communs à fût dressé.
A Verzy, les Faux font l'objet d'une protection et d'un suivi scientifique très poussé de leur développement.
Ces Faux se situent sur l'ancien territoire de l'abbaye de Saint-Basle, rasée à la Révolution. Beaucoup d'entre eux sont pluriséculaires. Ils se reproduisent et de jeunes exemplaires, de très petite taille, sont observables (issus de graines ?). Dans la plupart des cas, ils se multiplient par enracinement des branches posées sur le sol (marcottage).
L'origine du phénomène "tortillard" a fait l'objet de nombreuses conjectures, du surnaturel à l'horticulture pratiquée par les moines de l'abbaye. Aujourd'hui, les chercheurs s'accordent pour dire qu'ils résultent d'une mutation génétique, probablement liée à un agent infectieux, non encore déterminé (voir les travaux de Jacques Bierne, vice-président de la Société Française de Génétique, notamment la transcription de sa conférence du 07/02/2008 : "La résolution de l'énigme des Faux de Verzy", référencée en bibliographie)
Enfin, ajoutons que certains individus peuvent porter des branches qui montrent un retour à un port normal, dressé (dernière planche), qui traduirait des rétromutations, appelées "réversions".
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